Pays de l'OCI et Catastrophes Naturelles: Evaluation des Risques
Date: 23 Mai 2012

Tout au long de l'histoire, les catastrophes naturelles ont été l'un des plus grands défis contre le développement des sociétés humaines. Beaucoup de races, cultures et civilisations ont été formées, évoluées, ou cédées en fonction de leurs connaissances, technologie et capacité de faire face aux adversités de la nature. Bien que cela semble être l'histoire, les catastrophes naturelles ou d'origine humaine sont encore parmi les graves menaces pour le développement socio-économique et politique des sociétés, dans le monde. Les inondations, les tempêtes, les épidémies, les tremblements de terre, les sécheresses, les incendies de forêt, et beaucoup d'autres interrompent et déforment les conditions de vie des gens dans le monde, encore et encore, et dans de nombreux cas prennent des vies, ruinent les investissements, et forcent les grands déménagements. Le réchauffement climatique, un danger naturel à l'échelle planétaire, d'origine humaine, va bientôt, si ce n'est pas déjà gravement et de façon irréversible fait, avoir un impact sur notre civilisation et son avenir, si des mesures sérieuses ne sont prises dans un proche avenir.

Les catastrophes sont l'un des obstacles majeurs dans la voie du développement durable dans les pays en développement, en particulier parmi les pays les moins avancés. Le tragique tremblement de terre et le tsunami qui a frappé le Japon, en Mars 2011, est estimé avoir causé entre $ 122 à $ 235 milliard de dommages physiques, dont seulement $14 à $ 33 milliards est susceptible d'être pris en charge par les assureurs privés, en laissant une partie substantielle à la charge des ménages et du gouvernement. Les dommages d'une telle ampleur et pour une seule incidence de risques naturels sont équivalents ou plus que le produit intérieur brut (PIB) de 146 des 184 pays couverts par le Rapport de Perspectives de l'Economie Mondiale du Fonds Monétaire International 2011. En d'autres termes, un seul événement catastrophique de l'ampleur du tremblement de terre et le tsunami au Japon en 2011 (qui a également conduit à d'autres adversités), avec un coût financier d'environ 4% seulement du PIB du Japon en 2010, peut facilement engloutir plus de 100% de l'économie entière de nombreux pays et leurs nombreuses années d'investissement dans le développement socio-économique et politique et, par conséquent, leur avenir.

Ces menaces désastreuses pour le développement durable, avec de tels impacts négatifs potentiels, ne devraient laisser aucun doute, pour tout décideur politique dans un pays en développement, que la réduction des risques de catastrophe doit faire partie intégrante de toute stratégie et plan de développement économique national ou local. Les investissements substantiels dans les cadres institutionnels et juridiques, les infrastructures physiques, l'éducation et la sensibilisation, et au-delà, sont nécessaires pour éduquer les gens et les organisations, de créer des capacités pour la prévention, la préparation, l'intervention et le rétablissement, en mettant l'accent sur la prévention et la préparation. Les Pays de l'OCI, s'ils ne sont pas le plus en besoin de ces dispositions, ne font pas exception. Ce rapport est le premier effort pour évaluer le statut des pays membres de l'OCI (MC) à l'égard de risques de catastrophes naturelles, dans le but d'identifier les deux principaux moteurs de risque: être relativement plus exposé aux catastrophes naturelles et/ou vulnérabilités.

Ce rapport illustre clairement que, bien que différents pays de l'OCI souffrent de différents types de risques naturels, avec des fréquences  et des grandeurs différentes, c'est en fait leur vulnérabilité aux risques, ou l'absence des conditions et des capacités pour gérer correctement et réduire le risque de catastrophes, le principal coupable. Presque 100% des catastrophes naturelles et leurs impacts (fatales, non mortels, et financiers) dans les pays à faible revenu de l'OCI (OCI-LI), au cours de 1960-2009, a eu lieu dans les pays qui sont également identifiés comme pays de l'OCI, avec de faibles capacités pour la réduction des risques (OCI-LRRC). Il n'existe évidemment pas de doute qu'il y a un réel besoin de coopération entre tous les pays de l'OCI, avec l'aide de l'extérieur, pour offrir un coup de main aux gens et gouvernements de ces pays afin de réduire leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles, et sauver des vies. Les investissements dans les mécanismes et les capacités de réponse sont très importants. Toutefois, la gestion efficace des risques de catastrophes exige, et implique, plus qu'un mécanisme de réponse. Réduire le risque de catastrophes nécessite la visualisation des catastrophes comme des obstacles majeurs au développement socio-économique durable, et la gestion des risques en investissant dans et renforçant des capacités pour préserver l'environnement et les écosystèmes, l'éradication de la pauvreté et les inégalités, le développement rural et urbain approprié, et l'amélioration de la qualité de la gouvernance, qui contribuent tous à des vulnérabilités. Voir le risque de catastrophes comme des obstacles à un développement durable nécessite l'inclusion d'une stratégie de gestion des risques de catastrophe, comme un élément indispensable et partie intégrante de la stratégie globale de développement, qui a ses racines dans le développement socio-économique et politique de l'environnement et en même temps sert de gardien de tous les efforts de développement et des investissements.

Cette étude n'est pas exempte de lacunes et, dans l'ensemble, c'est une première tentative de souligner la question afin d'attirer l'attention des décideurs dans les pays de l'OCI. Des efforts supplémentaires sont sur la voie pour l'amélioration des lacunes existantes.

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